CR RDV Inspection du jeudi 10/09/2013

Publié le par ecolemehul

Compte-rendu de l’entrevue avec

Mme Brigitte BERTIN

Inspectrice de l’Education Nationale

en charge de la circonscription de Pantin

 

 

Parents présents : Sarah FLEURY-MOLHO (Aragon/Liberté), Farida KADRI (Curie), Bruno CARRERE (La Marine/Aragon)

 

Mme BERTIN rappelle qu’elle a pris ses fonctions au milieu de l’été, qu’elle est très contente d’être à Pantin après une carrière qui s’est très majoritairement passée en Seine-Saint-Denis. Elle réaffirme sa volonté d’inscrire ses actions dans la continuité de celles initiées par son prédécesseur. Elle se félicite ensuite des nombreux partenariats qui existent sur la ville, en particulier dans le domaine culturel, en citant notamment le « portail » mis en place pour permettre aux enseignants de faire bénéficier à leurs classes de l’offre culturelle offerte par la Ville.

 

Nous avons ensuite abordé un certain nombre de points :

 

  1. La rentrée en termes d’effectifs et de classes

 

  • Mme l’Inspectrice nous a confirmé que 7 postes d’enseignants à Pantin n’avaient pu être pourvus par le « mouvement » pour la rentrée. Ils sont aujourd’hui pourvus par des étudiants admissibles au concours, sauf pour une CLIS vacante qui est aujourd’hui occupée par un titulaire remplaçant posté (qui ne fera donc plus de remplacements). Par ailleurs, la proportion de jeunes enseignants (1ère année d’enseignement) est forte : un par école minimum et jusqu’à trois…

 

  • Mme BERTIN rappelle que le Comité Technique Départemental a validé deux ouvertures de classe post-rentrée, l’une à l’élémentaire Joliot-Curie, l’autre à la Maternelle Méhul. En maternelle, il y avait 29 enfants (15 à Curie et 14 à Brassens) de plus de trois ans qui n’avaient pu être accueillis faute de place. Mais les deux écoles étant pleines, c’est à Méhul que la classe est finalement ouverte. Nous avons alerté sur la distance et les difficultés d’organisation que cela générait pour les familles et nous avons dit notre inquiétude pour la rentrée prochaine. L’inspectrice nous a assuré, sans plus de précision, que le nécessaire a été fait pour éviter les désagréments les plus importants et qu’il n’est pas possible de faire des prévisions sur les effectifs et la carte scolaire de l’an prochain.

 

  • Nous lui avons ensuite rappelé que le même CTD avait fermé une classe à l’école élémentaire Jaurès, parce que la moyenne d’élève par classe était d’un peu plus de 19 par classe, contre 23 selon les normes « 93 ». Nous lui avons fait remarquer que l’on trouvait dommageable que la seule fermeture sur la ville ait lieu dans une des deux écoles primaires en zone « Eclair » (ZEP +++) de la ville. L’inspectrice nous a rappelé que « les 23 élèves par classe » était déjà une norme plus favorable en Seine-Saint-Denis qu’ailleurs et qu’on ne peut accepter les ouvertures sur cette base et refuser les fermetures. Nous avons néanmoins regretté que cette fermeture ait lieu dans une école relevant du dispositif « plus d’enseignants que de classes », dans le quartier de la ville concentrant le plus de difficultés sociales…

 

  1. La situation particulière à Liberté

 

·         Pour rappel, une enseignante, titulaire, en poste en petite section à Liberté, avait demandé sa mutation vers Paris. Elle avait obtenu l’autorisation de sortie (EXEA) de Seine-Saint-Denis mais pas celle d’entrée dans Paris (INEA). L’Académie de Paris ayant eu entre temps une vacance de poste, elle a accordé l’INEA à l’enseignante qui a donc pris son nouveau poste à Paris une semaine après la rentrée. Les enfants de petite section de Liberté ont donc fait la rentrée avec une enseignante titulaire, puis ont été accueillis par une titulaire remplaçante et seront ensuite accueillis à compter de lundi prochain par une étudiante admissible au concours de professeur des écoles. Nous avons dit à Mme l’Inspectrice notre colère face à une telle situation : l’académie de Paris a la possibilité d’affecter sur ses postes non pourvus à la rentrée des titulaires expérimentés venant de Seine-Saint-Denis et les enfants de notre département devront se contenter d’une étudiante admissible au concours. Vous avez dit « inégalité territoriale » ?... Mme BERTIN a convenu du caractère inégalitaire du système mais s’est dite très attachée au mouvement inter-académique.

 

·         Mme l’Inspectrice nous a signalé qu’une situation quasi similaire s’était produite à la maternelle Cochennec, mais pas en petite section et qui s’est résolu de la même manière, par l’embauche d’un étudiant admissible au concours.

 

 

  1. Les remplaçants

 

·         La circonscription compte 19 postes de titulaires remplaçants. Il nous semblait qu’il y en avait plus l’an dernier (21 ?) mais nous n’avons pas pu recroiser l’info. Sur ces 19, trois sont absents actuellement (congés maternité ou longue durée pour maladie), un autre a été posté sur la CLIS vacante à la rentrée. Il en reste donc 15. Jeudi dernier était le premier jour à « 0 », c'est-à-dire où tous les remplaçants étaient dans une classe et toutes les classes avaient un enseignant (sauf grévistes…). Mme l’Inspectrice nous a néanmoins confié son inquiétude quant à sa capacité à assurer un enseignant par classe dès les « premiers froids ». Elle nous a par ailleurs confié son intention de remplacer les congés maternité par des étudiants admissibles de manière à conserver le maximum de titulaires remplaçants disponibles sur les remplacements de courte durée où la nécessité d’adaptabilité à des classes différentes d’un jour à l’autre nécessite de l’expérience.

 

  1. Les mesures nouvelles de la rentrée

 

·         Pantin a accueilli deux enseignants supplémentaires dans le cadre du dispositif « Plus de maîtres que de classes », à l’élémentaire Jaurès et à l’élémentaire Cachin, toutes deux aux Courtillières.

 

·         Une classe de tout-petits (moins de trois ans) a été ouverte à la maternelle Jean Lolive. Elle accueille 20 enfants, dispose d’une enseignante spécialement formée et d’une ATSEM supplémentaire dédiée. Du mobilier et du matériel spécialement adapté ont également été fournis par la ville durant l’été.

 

·         Un projet d’intégration d’enfants de moins de trois ans dans le cours de l’année est en négociation avec les services de la ville. Nous avons insisté sur le fait que nous nous opposions par principe à un accueil des enfants de 2 ans et demi dans n’importe quelle condition. Nous avons souhaité que ce type d’expérience se mène dans le cadre d’un véritable projet pédagogique porté par les enseignants qui accueilleront ces enfants. Nous lui avons décrit les conditions dans lesquelles la ville avait tenté d’imposer des enfants de 2 ans et ½ l’an dernier dans les classes où il restait de la place et sans aucun travail de concertation avec les enseignants comme avec les familles. Mme Bertin s’est engagée sur l’existence d’un projet pédagogique d’accueil cette année, comme condition de faisabilité de ce projet.

 

  1. L’accueil des enfants handicapés

 

·         Nous avons pointé la situation d’enfants handicapés dont l’accompagnement par un AVS a été reconnu par la Maison Départementale du Handicap et qui ne peuvent être accueillis à l’école faute d’AVS. Mme l’Inspectrice a reconnu un retard important dans le processus de recrutement de ces AVS, mettant en cause les lenteurs de Pôle Emploi dans le recrutement. Elle nous a assuré que le budget prévoyait un renforcement du nombre d’AVS sur le département.

 

  1. Les difficultés liées aux problèmes d’ATSEM

 

·         Nous avons enfin fait remonter les difficultés de remplacement d’ATSEM, en particulier à Jean Lolive. Mme l’Inspectrice n’en avait pas eu de retour mais nous a promis de faire un point avec les équipes enseignantes de maternelle avant de rencontrer les services de la ville.

 

 

Notre avis global sur la rencontre :

 

L’entretien a duré une heure et quart, à bâtons rompus et dans un climat cordial. Notre nouvelle inspectrice s’est montrée à l’écoute et nous a dit à plusieurs reprises sa volonté d’être à l’écoute des parents et de leurs représentants. Elle n’a jamais cherché à nier les difficultés lorsqu’elles se présentaient, mais a quelquefois manqué de précision sur les chiffres que nous lui demandions. A sa décharge, nous ne lui avions pas communiqué nos demandes au préalable.

 

 

 

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